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Trail Des Citadelles

  • Photo du rédacteur: MaxLB
    MaxLB
  • 14 mai 2019
  • 8 min de lecture

Sur les Sentiers de l'Histoire


Pour cette nouvelle aventure, je prends la direction des Pyrénées et plus précisément en région Occitanie. Une région remplie d'histoire mais aussi une région aux climats et reliefs diverses. C'est riche de ce patrimoine culturel et géographique que je choisi le Trail des Citadelles pour poser mes valises et peaufiner ma préparation.



Il est venu le temps d'accrocher le 2ème dossard de 2019 et de me lancer dans mon 8ème Trail en 1 an et demie. Cette fois c'est au sud-est de l'Ariège, à Lavelanet ville principale, que je vais devoir faire face. Au cœur du Pays d'Olmes, à travers des chemins de légendes, ce pays a une nature préservée, on y trouve aussi d'importants vestiges du moyen-âge, avec des lieux symboliques du Catharisme. Un décor parfait pour écrire une belle aventure !


Sur le plan sportif, j'arrive avec des cicatrices pleins la tête, tu vois celles qui vont influencer ton esprit, celles qui t'ont permis d'apprendre sur toi même. Je viens pour retrouver un maximum de plaisir, un peu perdu sur les deux derniers événements ou la souffrance a pris le dessus, mais aussi faire un dernier point sur ma préparation avant le premier objectif de 2019...la Maxi Race.

Ma préparation, parlons-en. Elle est quasiment.........imparfaite !! Entre maladie, travail et vacances avec mon fils, les séances ont été très rares et trop peu régulières, surtout dans les 15 jours qui ont précédé la course. Donc on va faire Tranquillement.

Le trail des Citadelles c'est environ 2000 participants, sur 4 parcours. J'ai choisi de partir sur le 52 Km pour garder une certaine logique de progression dans ma préparation et monter tranquillement en puissance.

Samedi 20 Avril

C'est 2 jours avant la course, que j'arrive dans la capitale Occitane, Toulouse. Le temps d'une nuit et une petite matinée pour me remémorer quelques souvenirs de mon année passée dans la ville rose, puis j'ai pris la direction du retrait des dossard pour une nouvelle fois éviter la cohue de fin de journée ou d'avant le départ. C'est a 20min en voiture que je vais peaufiner les derniers réglages, préparer mes affaires et surtout me reposer tranquillement. Je ne ressens aucune pression ultra détendu, j'ai cette fois beaucoup mieux préparé ma course sur le plan logistique, le profil est étudié et même à disposition pour le trajet, les conditions climatiques ont elles aussi été étudiées et ma gestion alimentaire quasiment validée.




Dimanche 21 Avril – 6H

C'est donc 3h avant le départ que je me lève, prendre le temps c'est une phase importante pour moi, je n'aime pas être dans la précipitation avant un départ de course. Toujours aussi détendu. Je doit me présenter au moins 1h avant le départ à Lavelanet, qui sera la ville d'arrivée, et prendre une navette pour me diriger dans la ville de départ Bélesta. Je remplie mes flasks 5min avant de partir, je les range dans mon sac quand je sens une forte humidité sur moi....non non n'allez pas imaginer que le stress me rend incontinent !! J'ai une flask qui coule, premier sentiment : j'ai mal fermé ? Ohhh non, elle est percée sur le haut, en dessous du bouchon, grrrrrrr. Erreur de débutant j'ai pas controlé mon nouveau sac avec mes flasks. C'est pas le moment de se mettre la pression on va gérer comme ça, 1 gourde et la moitié de l'autre devrait le faire. Aller en voiture !

Dimanche 21 Avril – 7H50

Je suis sur place, voiture stationnée, je prends la direction de la navette. Simplement un grand bus, d'une cinquantaine de place ou je m'installe, il se rempli en très peut de temps. Une fine pluie a fait son apparition, mais cela ne fait pas faiblir le moral des troupes. On prend la route direction Bélesta lieu de départ du 52Km. Dans le bus les regards sont concentrés, pour certains détendus. Une forte odeur de camphre embaume l'espace, ca discute, et le fort accent du sud réchauffe l'atmosphère et éclipse un peu le les conditions climatiques grisonnantes. Arrivé dans le petit village Ariégeois, nous sommes dirigés dans une grande salle qui fait office aussi de premier ravitaillement du 80Km. Le temps pour nous de se restaurer de partager nos impressions, nos doutes entres coureurs de sentir la tension montée envoyant l'état boueux des trailers partis sur la grande boucle. J'ai l'impression de me sentir comme dans une chambre d'appel avant une course d'athlétisme. Dimanche 21 Avril – 8H45

Après une longue attente, presque interminable nous prenons place, 500m environ au-dessus du village, dans les ruines du château d'Amont. Un départ qui est inédit est vraiment atypique, avec au-dessus de nous la croix de Millet qui sera le premier « sommet » à atteindre. Nous sommes plus de 350, dans ce lieu rempli d'histoire berceau de grande bataille. Le temps d'écouter le briefing puis nous sommes conviés à prendre place derrière la ligne, qui d'ailleurs n'existe pas, pas de fioriture, pas d'arche de départ, comme le dit si bien le directeur de course « En même temps nous sommes sur du trail ». L'important est ailleurs.

Dimanches 21 Avril – 9H



La course est lancée, je pars tranquillement (rythme de 6min/Km), dans la première moitié du peloton et tente de ne pas me laisser porter par l'excitation du départ. J'avais vraiment envie de faire une course pleine et régulière sans jamais me mettre dans le rouge. Alors je me suis tenu des le départ à conserver une allure maitrisée et sereine. Les deux ou trois premiers kilomètres sont plats, sur un chemin large qui permet de bien étirer le petit peloton avant d'attaquer la première montée. Des le début de l'ascension les pourcentages de la pente sont importants et le terrain humide avec des portions glissantes parfois. Je ne me sens pas forcément très bien, les jambes sont lourdes j'ai l'impression que la journée va être longue. Deux petites bosses à passer, pour environ 800m de dénivelé positif cumulé, avant de rejoindre le premier ravitaillement au kilomètre 15. Cette première partie aura eu le mérite de me « décoincer » les jambes, plus j'avance meilleurs sont les sensations. J'arrive vraiment en bonne forme à Fougax petit village ou je prends vraiment mon temps pour me restaurer comme j'avais prévu, je met en place les derniers automatismes avant les grosses courses. Et je repars tranquillement vers la plus grosse difficulté de la journée en terme de dénivelé et d'altitude.

Dimanche 21 Avril – 11H30

12km c'est ce qui me sépare du prochain festin avec une grande grimpette de 5km pour plus de 700 de D+. Je me sens vraiment beaucoup mieux j'essaye de mettre plus de rythme dans la montée sans forcer non plus je me freine même des fois, j'évite comme pour le départ de me laisser entrainer par mes bonnes sensations, la course est encore longue on refait le point à la moitié. On prend la direction d'une des merveilles du parcours, le château de Montségur, qui sera aussi le point culminant de la balade à presque 1200m. Pour l'atteindre il n'y a qu'un chemin très touristique, et nous devons l'emprunter dans un sens puis dans l'autre. Oui en effet c'est surement le petit point noir du trail des citadelles, un chassé croisé sur le même sentier, mélangés entre coureurs du 52 km et coureurs du 80 km rend les choses plus compliquées, c'est serré. Ça reste anecdotique je fais un aller-retour expresse, juste un arrêt photo au sommet, et avec une descente vraiment rapide ou je prends beaucoup de risque pour gagner du temps. Et bizarrement pas de point de contrôle en haut, la confiance règne, on a vraiment l'esprit trail ici....J'adore !




Dimanche 21 Avril – 13H30

Le ravito de Montferrier, voilà la moitié du chemin parcourus en 4H30. Les sensations sont toujours aussi bonnes je ne ressent toujours pas de fatigue, le moral est au top je m'amuse énormément sans voir les kilomètres et le temps passer. Je dépasse beaucoup de monde je garde toujours le même rythme avec le frein à main activé pour éviter de payer le moindre écart, la moindre euphorie du à ma confiance et mes sensations. Je garde les mêmes gestes sur les ravitaillements, ça marche très bien, c'est efficace. Je repars dans une longue montée à bonne allure, le sourire aux lèvres, confiant, le soleil pointe le bout de son nez.



Après la bosse au Km 30 une longue partie d'environ 3km, vallonée, nous emmène vers le deuxième plus haut sommet de notre itinéraire. Je reste méfiant, peur d'avoir une baisse de régime. Ça va, je profite encore ! Le paysage est vraiment splendide, la végétation abondante et on aperçoit au loin notre prochain objectif à environ 900m d'altitude, le château de Roquefixade. A moins de 3km du sommet un petit village nous lance dans les pourcentages les plus forts de la pente, la chaleur est encore plus haute (proche de 25°c). Plus de 35Km d'effectué et c'est dans cette montée que je vais sentir les premiers signes de fatigue, les picotements arrivent, mais rien de bien intense. Le passage au sommet, il reste une quinzaine de kilomètres, je prends 2 minutes pour admirer, c'est à couper le souffle !


Pas trop le temps de s'attarder non plus, on lance la descente vers Roquefort ou je vais pouvoir me restaurer et faire le plein d'eau.

Dimanches 21 Avril – 16H

Troisième et dernier ravitaillement, une forte et très bonne odeur s'en échappe, une odeur de crêpes......des crêpes au ravito ????

haaaa non c'est juste la cabane installée à coté qui en vend aux randonneurs, touristes ou public présent. Fausse joie. On garde la routine, et c'est partie pour la dernière partie qui je vous l'avoue était, après étude du profil, la plus inquiétante à mes yeux. Elle commence par une longue partie plate ou on peut courir, et je m'imaginais pas être forcément très en forme physique pour pouvoir l'aborder de la meilleur des façons. Suivi d'une dernière bosse, certes courte mais avec des pourcentages plutôt élevés. Mais il n'en est rien de tout ça ! Même si la fatigue est là je me sens vraiment bien, j'en ai encore sous les chaussures, preuve en est j'arrive a garder une bonne foulée, enfin tout est relatif à ce stade de la course, je trottine sur la partie roulante. Bon pour la dernière montée, c'est un peu plus complexe, c'est surement l'endroit ou j'ai le plus souffert, entre chaleur et fatigue elle m'a vraiment secoué mais ça passe ! S'en suit un long chemin ultra technique, sur les hauteurs de Lavelanet, très compliqué de courir sur des pierres quand tes jambes sont beaucoup moins souples, tes pas beaucoup moins précis et ta lucidité bien entamée. Mais franchement je me surprends encore à courir sur les parties les moins cassées. Puis arrive la dernière descente vertigineuse de Sainte-Rufine, paradoxalement celle de la souffrance mais aussi celle de la libération.

Dimanche 21 Avril – 17H30

La libération elle est là, à moins de 200m, cette arche d'arrivée, je ne vais pas dire que je l'attends avec impatience se serai vous mentir. En effet les sensations sont bonnes, pas de souffrance, beaucoup de plaisir. Encore quelques foulées pour rentrer dans le chapiteau d'arrivée et trouver une véritable effervescence en dessous. Beaucoup de bruit, beaucoup de monde, je prends le temps de regarder mon temps, même si il reste anecdotique à mes yeux, 8H39. Direction le petit ravito pour se restaurer avant de rejoindre la grande salle pour prendre le repas d'après course.

Bilan

Vous l'avez bien compris il est clairement positif. Je suis venu en quête de retrouver du plaisir en course, me rassurer sur mes sensations et ma préparation physique. Je repars donc le moral regonflé à bloque. J'ai encore bien appris sur cette étape, j'ai passé un très bon moment avec moi-même, et surtout mes erreurs m'ont servi de leçon...J'avance. Pour apprendre à ce connaître il faut vivre des expériences qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Valider un aspect important, la gestion de course, était un objectif. C'est primordial pour mes prochaines aventures longues distances, savoir être dans sa bulle, oublier la notion de résultat, faire abstraction de la concurrence et de l'enjeu. C'est chose faite. J'ai découvert le plaisir d'avoir toujours un minimum de force dans les jambes, le fait d'avoir gardé toujours un petit quelque chose sous le pied, m'a permis de garder la forme et par conséquent un morale au top.

Cet événement est vraiment de qualité. Une organisation quasiment sans failles, des bénévoles d'une gentillesse et d'une servitude exemplaire. J'ai retrouvé une ambiance conviviale, sur un trail à taille humaine, loin des strass et des paillettes des grosses organisations. J'aime cette engouement ou les vrais valeurs du Trail primes sur tout autre chose. Alors Merci à vous pour le voyage que vous nous avez proposé, pour le travail que vous avez effectué, vous êtes une véritable valeur ajouté à cette belle région.








 
 
 

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